Pierre MANGOT (Tours ?, vers 1485/1490 – Paris ?, entre 1551 - Lot 33

Lot 33
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400000 - 600000 EUR
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Pierre MANGOT (Tours ?, vers 1485/1490 – Paris ?, entre 1551 - Lot 33
Pierre MANGOT (Tours ?, vers 1485/1490 – Paris ?, entre 1551-1563). Note importante aux acheteurs en Live : veuillez contacter la maison de vente au préalable afin d'autoriser une limite d'enchères adéquate et d'éviter un blocage durant les mises. La limite d'enchères standard étant insuffisante pour ce lot Maître orfèvre Pierre MANGOT (Tours ?, vers 1485/1490 – Paris ?, entre 1551-1563). Paris première moitié du XVIe siècle, 1535/36. Coffret en argent fondu, ciselé et doré, émaux translucides sur argent, camées de coquillages, pierres semi-précieuses (grenat, turquoise, lapis-lazuli, agate rubanée). Poinçon de Paris au G gothique couronné et le poinçon d’orfèvre M gothique surmonté d’une fleur de lys couronnée. Expert : Cabinet Fligny Paris, Fiche Complete sur demande à l'étude. Hauteur : 9,5 cm hors poignée - Longueur : 11,5 cm -Profondeur : 8,5 cm. Poids brut : 560 g Intérieur doublé de velours violet (quelques accidents et manques) Provenance : collection privée, Belgique Ce coffret, encore inédit il y a peu, est l’œuvre de Pierre Mangot, originaire de Tours qui s’est formé à Blois dans l’atelier de Louis Duzen, orfèvre de Louis XII. Proche très tôt des cercles royaux, il devint l’orfèvre de François 1er après avoir travaillé pendant plusieurs années pour la mère du roi, Louise de Savoie. On pense que son installation à Paris date des années 1528-1529. On doit à l’éminente spécialiste de l’orfèvrerie de la Renaissance, Michèle Bimbenet-Privat, encore conservateur général il y a peu au département des objets d’art du Louvre, d’avoir documenté et fait ainsi renaître ce fabuleux orfèvre de François 1er qu’a été Pierre Mangot. Lors de ses recherches effectuées pour son doctorat, elle identifie son poinçon qui avait été jusqu’ici mal interprété. Son travail remarquable de recherche et d’érudition a ainsi donné corps à cet artiste dont elle a su si bien souligner la personnalité originale à travers ses nombreuses publications. Elle a pu examiner ce coffret, découvert dans une collection privée belge, peu avant la conférence organisée par le British Museum en 2021 autour de la salière-horloge royale d’Henri VIII. Elle le mentionne et l’illustre dans son article "Pierre Mangot and Goldsmiths at the Court of Francis I of France" publié à cette occasion par l’institution muséale anglaise. N’ayant pas eu matériellement le temps de l’étudier, elle souligne seulement la nécessité de recherches approfondies afin de pouvoir associer cette pièce d’orfèvrerie à un mécénat royal ou princier. Il semble en effet que cela soit l’hypothèse la plus vraisemblable compte tenu des liens étroits qu’a toujours entretenus Mangot avec le cercle royal, d’abord avec Louise de Savoie puis ensuite avec le roi lui-même. D’ailleurs l’origine royale du grand coffret en nacre du Louvre n’est guère contestée jusqu’à y reconnaître un présent diplomatique de François 1er à Henri VIII. Correspondant à une certaine maturité de l’installation parisienne de Mangot, ce coffret fait appel à plusieurs techniques d’orfèvrerie comme si l’artiste avait voulu offrir sur un seul objet, pouvant tenir dans la main, l’éventail de ses talents de ciseleur, d’émailleur et de bijoutier. Fruit d’une commande féminine, ou pour le moins destiné à une femme, il témoigne en outre de son appartenance à un milieu lettré, pétri d’humanisme. Il est en cela le symbole du raffinement de cette première Renaissance française tournée à la fois vers un certain archaïsme médiéval avec sa profusion et la sévérité de ses lignes et également vers une ouverture au monde aimable et érudit de l’Italie d’une noblesse éblouie par la découverte de l’art transalpin. Il s’agit donc ici d’une œuvre unique qui va quelque peu enrichir notre regard sur cette époque d’un grand foisonnement créatif qui a connu un total renouvellement des arts. Bibliographie : M. Bimbenet-Privat, "Pierre Mangot and Goldsmiths at the Court of Francis I of France ", A Royale Renaissance Treasure and its Afterlives : The Royal Clock Salt, The British Museum, Research Publication, 227, 2021, p.40-60, Fig.39, p 48. Ouvrages consultés : - M. Bimbenet-Privat, Les orfèvres parisiens de la Renaissance 1506-1620, Commission des travaux publiques de la ville de Paris, 1991, p.640. - M. Bimbenet-Privat (sous la dir.), L’orfèvrerie parisienne de la Renaissance, Trésors dispersés, Centre culturel du Panthéon, 1995, n°73b, p. 110 – 112. - P. Malgouyres, « Un coffret “faict à la mode dudit pays d’Indye” monté à Paris par Pierre Mangot », Venus d’ailleurs, matériaux et objets voyageurs, Seuil, Louvre éditions, 2021. - M. Bimbenet-Privat, F. Doux, C. Gougeon, Orfèvrerie de la Renaissance et des Temps modernes, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, La collection du Musée du Louvre, vol. 1, p. 64-7
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